Numero 1_MiMagazine_FR

Tout cela pendant les pires mois de la pandémie. « Le travail à domicile, les réunions Zoom, et tout le reste. C’est impressionnant de voir à quel point cela a fonctionné », s’émerveille M. Simmonds. « Nous voici deux ans plus tard, et nous avons réussi à tout gérer à distance. Une situation difficile, certes, mais une incroyable riposte! » Toujours égal à lui-même, le dernier des cinq fondateurs nous quitte après avoir aidé l’entreprise à traverser une crise de deux ans, qui ne sévit pas seulement au Canada, mais partout dans le monde. Évidemment, la carrière de M. Simmonds a toujours été marquée par des changements auxquels il devait s’adapter et par des défis à relever. Il est en quelque sorte un dirigeant d’entreprise nouveau genre, avec le cœur et la sensibilité d’un entrepreneur. « Je me considère plutôt comme un entrepreneur », dit-il. « Oui, il y a un certain équilibre, mais je penche surtout du côté entrepreneur. » La carrière de M. Simmonds chez Mitsubishi est le point culminant d’une série de démarrages d’entreprises, qu’il a contribué à développer à partir de rien. Après un peu plus d’une décennie dans le secteur de la vente de voitures au détail, entrecoupée d’un poste de directeur, Pièces et après-vente et d’un intermède dans la logistique chez un fabricant d’équipement non automobile, M. Simmonds a reçu l’appel qui a changé sa vie. Une connaissance avec qui il avait travaillé chez le fabricant d’équipement l’a contacté. En pleine

émergence, Hyundai Canada avait besoin d’un directeur de la logistique, des pièces, de l’approvisionnement et des stocks. C’était au début des années 80. « J’ai donc passé les cinq premières années chez Hyundai », dit-il. « C’était passionnant, mais c’était beaucoup de travail. Vous souvenez-vous de l’époque de la Pony? C’était incroyable. Pendant la première année chez Hyundai, nous avons vendu 8 000 voitures. La deuxième année, nous en avons vendu 25 000. Puis 55 000. Puis 80 000. Ensuite, il y a eu grande chute avant que l’entreprise ne se relève pour connaître son succès d’aujourd’hui. » C’est une autre longue histoire, bien sûr. Après Hyundai, il a effectué un bref retour dans le secteur de la vente au détail, en tant que directeur, Pièces et service. Puis est venu un autre appel : une nouvelle occasion chez un fabricant d’équipement. « Veux-tu venir travailler chez Lada? », m’a demandé John Wright, un ancien collègue. « Je ne pense pas, John », ai-je dit. Il m’a répondu : « Fais-moi une faveur. Allons souper pour en discuter. » « Puis l’instant d’après, j’étais son nouveau Vice-président, Services techniques », s’esclaffe M. Simmonds. Il qualifie cette période de « très intéressante », car elle lui a permis d’apprendre « énormément de choses sur la sécurité, les émissions et la conformité des activités ».

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