applications. Les médias sociaux créent un nouveau monde indépendant où parfois les gens développent une personnalité tout à fait différente. Il se passe tant de choses -- bonnes et mauvaises -- tout en même temps. Les mauvaises choses … je dirais qu’elles suivent un algorithme selon lequel les gens se contentent de limiter les choses qu’ils acceptent de lire et de voir afin de renforcer leur zone de confort et leurs croyances établies. Donc, les points de vue deviennent de plus en plus fragmentés. Mais heureusement, la pandémie semblait encourager les gens à trouver le temps pour parler ensemble et faire des échanges d’idées, permettant un retour à la vie normale. Le monde change beaucoup. Lorsque les jeunes générations commencent à s’amuser avec les médias sociaux, je vois leur préférence pour la réalité et non une version Photoshop de la vie. Ils cherchent quelque chose à quoi s’identifier. Les médias sociaux cherchent à adopter un mode opératoire plus sain, plus normal -- et c’est bien. Quels changements personnels avez-vous remarqués en devenant mère? Êtes-vous maintenant une influenceuse de bébés ? Ah, mon Dieu, tout a changé, beaucoup changé. Si vous travaillez dans les médias sociaux, vous aurez peut-être l’occasion de parler des vêtements que vous préférez ou des endroits que vous aimez fréquenter, puis vos fans vont partager ces bribes d’information avec encore d’autres personnes. Pour une influenceuse qui est aussi maman, de telles bribes d’information deviennent augmentées de dix fois, de vingt fois et même de cinquante fois. Car il s’agit d’une communauté de fans qui sont très engagés, qui adorent jaser ou qui veulent vraiment apprendre de nouvelles choses. Je crois qu’il est très important pour une influenceuse ou un influenceur de ne pas établir des attentes trop élevées et de toujours dire la vérité aux mères. Ce n’est pas facile … et ce n’est pas parfait.
Veuillez décrire pour nous vos débuts chez LeCahier.com. C’est l’un des plus grands sites web francophones indépendants du Canada. Comme bien de mes homologues, je détiens un diplôme universitaire mais les emplois dans les médias se faisaient rares. Je voulais écrire sur l’actualité, mes passions et je voulais voyager. En 2009, le monde des médias sociaux était loin de ce qu’il est aujourd’hui, alors j’ai fondé mon propre site Web. Au cours des dix dernières années, j’ai créé une émission TV, je suis devenue une animatrice de télé et même une VJ à Musique Plus (le Much Music du Québec) et enfin, j’ai fondé une agence de médias sociaux. Je suis fière de dire que nous travaillons avec plus de 75 rédactrices à l’heure actuelle. Comment saviez-vous que vous arriviez à résonner avec votre auditoire ? Ah, je n’oublierai jamais un moment très spécial. Nous avons organisé l’une des premières rencontres avec nos lecteurs et lectrices à Montréal et je m’attendais à avoir une vingtaine de participants. Mais soudainement, en regardant par la fenêtre, j’ai vu une grande foule rassemblée au centre- ville et une queue de personnes qui traversait la rue. Pour moi, ce fut un moment incroyable. Le fait d’entendre des gens me déclarer que ça faisait une dizaine d’années qu’ils lisaient mes écrits et que j’ai influencé leur vie m’a vraiment touchée. Et maintenant que je suis devenue maman, je reconnais que ce sont les petites choses comme ça qui font toute la différence dans la vie. Et je me rappelle encore le mois où nous avons enregistré notre millionième visiteur - je n’arrêtais pas de crier de joie. Incroyable ! Et comment décrire l’évolution des médias sociaux de nos jours ? Il est vrai qu’on constate de gros changements en ce moment, avec la métaverse et d’autres nouvelles
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